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Le Chasseur {Chapitre 21}

Publié le par danouch

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           Tandis que Sevan regarde jouer les deux frères aux échecs, son esprit se vide des questions obsessionnelles. Pour respecter la famille Bale, il n’a pas le droit d’être faible et de se laisser envoûter par la dépression comme il le fait depuis le début. Il n’a plus droit à la tentation. A vrai dire, c’est un peu le cas de tout le monde : chacun fait un effort pour vivre normalement mais l’ambiance n’est pas non plus à la fête. La partie d’échecs permet de calmer les esprits et surtout les passions. C’est agréable de voir les deux frères passer un moment, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, Sevan n’a jamais eu l’occasion de les voir jouer ensemble. Bien sûr, il y a eu ce déjeuner avec Cédric mais ce n’est pas pareil puisque Cédric accaparait toute son attention.

-     Tu ne sais pas jouer aux échecs ? S’enquit Jill.

-     Non, et je n’en ai pas envie.

-     Laisse-le, maman, attaque Eden. Quand elle rencontre une personne qui n’a jamais joué aux échecs, elle rêve de lui apprendre les règles pour le laminer ensuite.

-     N’importe quoi !

-     C’est pour ça qu’on ne joue plus avec toi.

-     Enfants ingrats.

-     Mais oui, va retrouver Eve qui est si parfaite.

 

           Gaël, qui n’a rien dit de la conversation, se contente de jouer et de déplacer ses pions. Il ne joue pas de manière méthodique, d’ailleurs son frère non plus, c’est juste histoire de passer le temps. Il finit par gagner puis se lever pour disparaître de leur vue. Sevan le rejoint dans sa chambre, en prenant soin de frapper avant d’entrer pour ne pas être intrusif. Gaël est allongé sur son lit en ne pensant à rien, fixant simplement le plafond.

-     Vous êtes souvent venus ici ?

-     C’est la deuxième fois. Ce n’est pas vraiment une maison de vacances.

-     C’est une planque.

-     Brillant, Einstein.

-     Elle ne te rappelle que de mauvais souvenirs, cette maison.

-     Ouais… soupire Gaël après un long silence. Tu sais, je… je ne comprenais pas pourquoi papa nous abandonnait alors que nous avions besoin de lui. J’ai six ans d’écart avec Eden et plus de dix avec Eve. J’ai toujours été différent de mes aînés, plus turbulent, parce que je prenais tout à cœur. Je voyais ma sœur se détruire jour après jour sans pouvoir agir, je voyais mon frère se faire détruire jour après jour sans pouvoir agir et mon père ne trouvait rien de mieux que de partir, comme si tout ça ne le concernait pas. Et ça recommence, marmonne Gaël.

 

           Sevan comprend que derrière cette série de questions se cachent les vieux démons de Gaël. C’est plus compliqué que le départ de Jack. Il est fils unique alors il ne comprend pas bien comment évolue une famille nombreuse mais d’après l’expérience de Cédric, les liens de sang ne sont jamais naturels. On ne choisit pas sa famille, la naissance est un résultat égoïste. Il a toujours vu les frères et sœurs se disputer pour des raisons futiles et ça le faisait baver de jalousie.

           Allongés côte à côte, les deux garçons s’imprègnent du silence.

 

           Au dehors, la nuit endosse son manteau d’hiver, et puisqu’elle ne sent rien, elle en oublie de réchauffer la température. Les degrés sont dans le négatif et le chauffage est à fond, plus les feux de cheminée dans chaque chambre. Eden se réchauffe, blotti dans les bras de Sevan. Qu’importe si cela n’a pas le même sens pour chacun puisque chacun se sent bien dans cette position. Sevan a besoin de communiquer son affection d’une manière ou d’une autre et Eden ne demande que ça. Tout en lisant un livre, il caresse machinalement le dos d’Eden de sa main gauche.

-     Comment ça se fait que t’aies tout ça ?

-     Quoi ?

-     Trois livres, un ordinateur portable, une console et un I Pod. T’as même une tenue de rechange.

-     Ah, ça. Bah, depuis qu’on m’a gentiment arraché de mon foyer, je me dis que ça peut m’arriver à tout moment alors j’ai préparé un sac de survie sans mourir d’ennui.

-     T’es plus prévoyant que ce que je pensais.

-     Excuse-moi d’être un boulet. Mais je commence à comprendre les ficelles du métier.

-     T’as l’intention de travailler ?

-     Dans la mesure du possible. J’ai pas mal de dossier en stock dans mon portable, ça me permet de ne pas prendre trop de retard.

-     T’es fou.

-      Comme si vous étiez normaux. Je suppose que tu n’as pas prévenu Valentin.

-     Mon père s’en chargera, répond Eden sombrement. Ça ne l’a jamais dérangé qu’on ait une autre vie que la sienne. Et je sais bien que Gaël ne le supporte pas.

 

           A ces mots, Gaël frappe à la porte et marque un moment d’arrêt en voyant les deux garçons enlacés l’un dans l’autre.

-     Pardon, je dérange.

-     Non, c’est bon, s’empresse Eden, viens avec nous.

-     Désolé, mais…

           Gaël se glisse dans les bras de son frère pour pleurer en silence. A quinze ans, ce n’est pas facile d’accepter ça, de demander de l’aide parce qu’on sent qu’on est au bord du gouffre. Eden se décale pour placer Gaël au milieu. Ce dernier sent la chaleur lui revenir. Sevan hésite avant de lui caresser les cheveux et ils s’endorment tous les trois sous la couette dans un lit pour deux personnes.

 

           Le lendemain, les trois garçons se préparent pour aller faire des courses. Heureusement, le village n’est pas trop loin, trois kilomètres et demi. Mais c’est toujours trois kilomètres et demi de trop quand on porte deux packs de lait. Le caddie ne les aidera pas beaucoup plus puisque la pense se sera transformée en côte au retour. Le chemin abîmé des sentiers montagneux n’arrange rien. Ils discutent de tout et de rien, emmitouflé dans leur manteau de ski. Jill les regarde partir légèrement inquiète de les laisser seuls. Elle a bien raison car le temps est capricieux en montagne et dangereux pour des gens qui ne connaissent pas la route.

 

           Au bout d’une petite heure de marche, les garçons arrivent à l’épicerie du village.

-     On se connait, non ? Lance l’épicier.

-     Vous avez bonne mémoire, Jérôme.

-     Ah, Eden ! Toi aussi, mon gars, bah dis donc, ça faisait longtemps, hein ?! Là, c’est ton frère, Gaël, si je me souviens bien et…

-     Sevan, bonjour monsieur.

-     Bonjour, mon gars ! Je vous dérange pas plus, aujourd’hui, j’ai du fromage tout frais.

-     D’accord, merci.

-     Vous marquez autant les esprits pour qu’on se souvienne de vous après un unique passage remontant à des années ?

-     Jérôme a essayé de draguer maman, sourit Eden. Gaël est trop jeune pour s’en souvenir, il n’avait que cinq ans.

-     Mh.

D’autres clients font leurs courses dans le petit magasin qui devait être dévalisé tous les soirs. Un doigt sur l’épaule d’Eden attire son attention. Ce dernier, préparé, évite facilement le coup en se retournant puis les trois suivants. L’homme, âgé d’une trentaine d’années, semble furieux. Les cheveux déjà grisonnants sur les tempes, de taille moyenne pour un homme et de carrure maigre, Eden finit par lui attraper le bras avant de s’approcher d’une vitesse stupéfiante à son visage.

-     Qu’est-ce que tu me veux ?

-     Je suis tellement insignifiant que dix ans après, tu te souviens de Jérôme mais pas de moi ?

-     Quoi ?

-     T’étais déjà un sale garnement à l’époque, je te pardonnerai jamais d’avoir mis le feu à ma grange.

-     Pardon ? S’exclame Sevan.

-     Ah, Joe ! Ah bah, t’as changé, mon pote !

-     Je suis pas ton pote.

-     Je te rappelle que j’y suis pour rien dans cette affaire d’incendie. C’est pas parce que ma sœur t’a mis un râteau que tu dois t’en prendre à moi. Sur ce !

-     Tu crois quand même pas t’en sortir comme ça, petit con ?!

-     T’as rien pu faire quand j’avais 11 ans, tu crois que ça sera plus simple à 21 ?

-     Je sais que c’est toi qui…

-     Joe, intervient Jérôme. Laisse-les. Arrête de ruminer ça.

-     Tu n’aurais jamais dû revenir.

 

           Les trois garçons achèvent leurs courses pour prendre le chemin du retour.

-     C’est quoi, cette histoire d’incendie ?

-     Oh, je lui ai mis le feu à la grange.

-     C’était vraiment toi ?

-     Bah oui, il est pas complètement idiot. Enfin, si, parce qu’il avait des vues sur Eve et il la harcelait tellement qu’elle n’osait plus aller au village.

-     Tu pouvais pas régler ça de manière plus diplomate ?

-     Mais c’était très diplomate au contraire. Il a fichu la paix à Eve et moi, jouissant de mon immunité diplomatique, je n’ai rien eu.

-     T’es sérieux, là ?

-     Ici, faut que tu saches que les gens nous connaissent (apparemment) mais ils ne savent pas où nous habitons précisément. Et papa fait ce qu’il faut pour que nous ne soyons pas embêté. La discrétion est primordiale.

-     Ouais. On est à peine arrivés qu’on a déjà un ennemi sur le dos.

-     Accélérez au lieu de discuter, vous êtes de vraies pipelettes. Le temps va tourner à l’orage, annonce Gaël.

 

           Tirant le lourd charriot plus les quelques bricoles dans des sacs plastiques, les garçons accélèrent. Aucun d’eux n’a envie de se retrouver dans une tempête de neige. Mais le temps est plus sournois et très vite soufflent des rafales de neige. Le ciel se transforme en trou noir, aspirant toute la lumière, pourtant éblouissante en pleine montagne. Les sentiers deviennent difficiles, même avec des après-skis. Dans le bruit assourdissant du vent, il est même inutile de crier mais les garçons ne se lâchent pas, chacun tient le bras de l’autre pour éviter de se perdre. Le brouillard empêche de voir à plus de trois mètres devant soi.

           Ce n’est pas un temps blanc, comme on dit en montagne, où la ligne de démarcation entre le sol et le ciel est inexistante, le paysage étant totalement blanc, immaculé. Avec un temps blanc, justement, s’il est difficile de se repérer tant la roche recouverte de neige se fond dans le ciel, le temps reste calme et le silence n’arrange en rien, on se croirait presque dans un cocon insonorisé. Là, c’est totalement l’inverse, la nature est pleine de vigueur et d’énergie. Le chariot ralentit Eden qui ferme la marche. Lorsque la roue se coince dans une disparité du sol, il trébuche et entraîne Sevan à qui il se retient. Gaël les retient juste à temps mais le chariot se renverse et bascule en faisant tomber tout son contenu par terre. Ils lâchent un juron et se dépêchent de tout ramasser.

            Eparpillés, seuls Sevan et Gaël se retrouvent au bout de quelques minutes, ils ne sont pourtant pas bien éloignés mais il n’y a aucune trace d’Eden.

-     Merde ! Panique Gaël. Où est-il, bon sang ? Eden ! Eden !

Ses cris sont étouffés par la tempête qui fait rage et le vent qui hurle bien plus fort que lui. Sevan tend ses sens jusqu’au déchirement, espérant entendre un cri ou voir quelque chose.

-     Là-bas ! Une voiture.

-     Qu’est-ce qui te fait croire qu’il est là-dedans ?

-     Non mais c’est peut-être quelqu’un qui vient nous aider.

Sauf que la voiture fait demi-tour en les laissant en plant.

-     Hey, attendez ! S’élance Sevan suivi de près par Gaël.

 

           Ils s’en approchent suffisamment pour que le conducteur les voie et sorte de la voiture. On voit toute de suite à sa démarche et son pas assuré qu’il a l’habitude de la montagne. Gaël qui arrive avant Sevan se prend un violent coup sur la nuque et tombe lourdement sur le sol, le type l’achève en en rajoutant deux supplémentaires. Sevan manque un battement de cœur et se précipite sur l’agresseur. Si Eden est entre ses mains, c’est la soif de vengeance qui anime cet homme. C’est Joe qui est sur leur chemin. Sevan n’a pas d’équilibre sur la neige mais soudain, il voit la voiture qui recule. Joe n’en croit pas ses yeux et à deux, ils courent jusqu’à elle pour l’arrêter. En voyant leur tentative vouée à l’échec, il plonge dans la voiture pour tirer Eden, évanoui, par la main. Mais le sol est fragile, si près du ravin, la neige n’est pas solide. Un pas et c’est la chute. Sevan, terrorisé, sent que la neige s’effrite sous chaque pas qu’il fait.  Quand elle s’effondre sous leur poids, son cœur se soulève et c’est le trou noir dans sa tête. Sans lâcher Eden, il gratte de ses ongles pour trouver la moindre surface solide. Une main ferme les rattrape mais Joe se laisse peu à peu entraîner. Gaël arrive trop tard et c’est tous les quatre qu’ils tombent dans un ravin sans fond.

 

           Lorsque Sevan reprend conscience, sa tête lui est très douloureuse et il ne sent plus son corps. D’ailleurs, il ne sait pas trop s’il est réveillé ou s’il est dans le coma. Le moindre mouvement lui fait mal, il a l’impression que toutes ses côtes sont brisées. Il ouvre prudemment les yeux, la lumière l’aveugle. En se redressant lentement, il tombe sur Gaël, assis, rongé par le désespoir.

-     Sevan ! Enfin ! S’exclame-t-il en se jetant sur lui. Bordel… Sanglote-t-il. J’ai l’impression que ça fait des jours que je suis là, assis avec trois macchabés et c’est que maintenant que tu te réveilles !   

-     Quoi ? Eden, il…

-     Je ne sais pas où il est…

-     Mais je…

-     T’as dû le lâcher pendant la chute, on a rebondi plusieurs fois contre la roche, tu sais, c’est normal. Mais je sais pas…

-     Et Joe ?

-     Pour lui, c’est fini, déclare-t-il, plus ombrageux que jamais. Cet espèce de psychopathe nous a tous mis en danger pour une querelle de plus de dix ans.

Sevan refuse de tourner la tête dans la direction que lui indique Gaël du doigt. Il refuse de voir son troisième cadavre.

-     Il a perdu son foyer, Gaël…

-     N’essaie pas de le défendre ! ça justifie peut-être de mettre trois vies en danger ? Quatre, y compris la sienne ? C’est un homme des montagnes, il n’a aucune excuse, s’il avait été un tant soit peu courageux, il aurait réglé ça à l’épicerie, pas dans son dos, en le prenant par surprise alors qu’on n’y voyait pas à plus de deux mètres !!! Merde ! Merde ! Merde !

Il refuse de voir son quatrième cadavre en la personne d’Eden.

-     Allons-y.

-     Quoi ?

-     Cherchons Eden.

-     Je ne peux pas bouger le petit doigt sans avoir mal et à mon avis, t’es pas mieux que moi.

-     Peut-être mais je peux pas rester immobile pour autant. Eden a besoin de nous.

-     Non, Eden a besoin de papa, nous avons besoin de papa mais cet imbécile trouve ça beaucoup plus excitant d’être sur le terrain.

-     Gaël…

-     Il a toujours pas compris que le Chasseur est sur tes traces depuis le début, ça se trouve, c’est un coup monté, il sait très bien où nous sommes et papa nous laisse dans ce merdier soit disant pour le retrouver alors qu’il n’est qu’a quelques mètres de nous ! S’écrie Gaël.

-     Arrête !

-     Ose affirmer que tu n’as pas revu ses yeux verts depuis que tu es là !

-     Bien sûr que je les ai revus mais seulement dans mon imagination ! Comme ils ne m’ont plus quitté depuis la première fois où je les ai vus ! Calme-toi, Gaël, calme-toi ! Ce n’est rien, d’accord ? ça va s’arranger…

-     Bien sûr que ça va s’arranger, on a un cadavre sur les bras, on ne peut pas plus bouger l’un que l’autre et tu crois qu’on va trouver Eden dans la seconde qui suit ?!

Sevan gifle soudainement Gael pour qu’il retrouve ses esprits. Gaël le regarde sans comprendre et se met à sangloter. Sevan le prend dans ses bras.

-     Pourquoi suis-je si faible…

-     Tu n’es pas faible. Et on va retrouver ton frère.

-     Tu parles, Eden m’aurait déjà retrouvé et il ne serait pas resté là à rien faire pendant que tu agonisais…

-     Oui et je me serai réveillé tout seul, excepté la compagnie d’un cadavre. Très réjouissant comme perspective. Si tu veux que je devienne fou jusqu’à la fin de mes jours, dis-le moi. Maintenant, écoute-moi, on commence par retrouver Eden et après, on avise.

-     Même toi, t’es plus intelligent que moi.

-     Hey, ça veut dire quoi ça ? Evidemment que je suis plus intelligent, j’ai dix ans de plus que toi.

-     Ouais mais t’es qu’un petit bureaucrate avec un balai coincé dans le cul, sourit tristement Gaël.

-     Ben voyons, c’est pas ce que tout le monde dit, murmure Sevan en prenant soin de ne pas mentionner Cédric, conscient que ce n’est pas la bonne chose à faire. Allons-y.

-     D’accord, renifle Gaël, mais ne me quitte pas. Je… je ne veux pas me retrouver seul à nouveau.

-     Je ne te lâche pas.

 

           Les deux garçons quittent l’endroit moribond sans un regard pour le macchabé. Gaël a pu l’admirer à loisir l’acculant à la folie et Sevan a son lot d’expériences en la matière.

 

           Sevan a accompli son devoir d’aîné en rassurant Gaël. Il essaye désormais  de faire de son mieux pour cacher la boule d’angoisse qui loge dans sa gorge. Il refuse de croire qu’Eden, dans sa chute, a pu perdre la vie. Il l’a un peu imaginé en héros toujours là en période de crise, avec son sourire et ses failles. Fragile dès qu’on creuse un peu mais avec un cœur de pierre. Il est trop tôt pour parler de défaite, Eden est forcément là, quelque part, tout près d’eux. Il n’a pas pu atterrir bien loin d’eux et Sevan n’ose même pas imaginer qu’il ne soit plus là. Il a déjà perdu Cédric hors de question qu’il en perde un autre. Il ne veut pas perdre Eden, une certitude ancrée dans son cœur de manière plus virulente que sa raison ne veut bien l’admettre. Il se crispe sur la main de Gaël. Ce dernier se retourne pour faire face au visage fermé de Sevan. Il comprend le message et hoche la tête. Puis sans prévenir, il pose sa main derrière sa nuque et l’embrasse. La sensation est fugace et juste après, il crache, en prenant soin d’en rajouter.

-     Berk, c’est dégueu.

-     Hey !

Gaël le fixe, le doigt levé.

-     T’as intérêt à rendre le centuple à mon frère. C’est fini de le faire souffrir, compris.

-     Gaël, c’est plus compliqué que ça. Tu ne peux pas me demander de rompre avec mon petit ami pour ton frère.

-     Si, c’est exactement ce que je suis en train de faire. Et nul doute que tu vas te jeter dans ses bras après la peur que tu as eue.

-     Tu parles, je vais plutôt lui mettre une bonne droite. C’est de sa faute si on se retrouve dans cette situation, après tout. En tout cas, je vois que t’as repris du poil de la bête, c’est bon signe.

-     Si je le retrouve, il va plonger dans tes bras. Il aura une dette de sang à mon égard, explique-t-il le regard brillant. 

           Sevan lève les yeux au ciel en prenant garde de ne pas glisser. Lorsqu’ils sortent de la caverne dans laquelle Gaël avait trouvé refuge, c’est un manteau blanc qui les accueille. Ils se regardent quelques secondes avant de poursuivre leurs recherches.

 

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Jack s'en va et déjà c'est le bordel ! 

 

Mais où est passé mon petit Eden ? Humph...

 

Ca sent le roussi...

 

Bisous ! 

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S
c koi ca gael ki roule une pelle a sevan ca va po bien les deux et eden il et ou il va bien ou po vivemenet la suite
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D
<br /> <br /> bon retour Stephy ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je te laisses poser la question à Lilly, c'est elle qui a écrit ce chapitre, je me déresponsabilise totalement XD<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci beaucoup pour ton commentaire ^^ <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
H
J'ai dévoré ces 21 chapitres !! J'adore cette histoire.<br /> J'espère qu'ils vont retrouver Eden saint et sauf et que Sevan va enfin se jeter dans ses bras :p<br /> J'ai hâte de lire le prochain chapitre !! ^_^<br /> <br /> Biz
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D
<br /> <br /> Ouah ! T'es allé drôlement vite ! Pour l'instant ça va, c'est pas trop compliqué mais par la suite ca va se corser :p<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ca me fait vraiment plaisir que ça te plaise autant ! T'imagines pas à quel point. On a vraiment bosser dessus avec lilly et on a même failli s'embrouiller à cause de ce mic-mac LOL<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ca frustre hein ? lol les voir se mater l'un et l'autre sans qu'il se passe quoi que ce soit MDR<br /> <br /> <br /> Crois moi, j'ai beaucoup été frustré aussi (c'est la faute de Lilly !) XD<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci encore ! Bisous ^^<br /> <br /> <br /> <br />