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Down Syndrom {Chapitre 36}
La chanson qui va suivre est plutôt rythmée, rien à voir avec ce que j'ai pu vous mettre avant LOL
En tout cas quand je l'écoute, j'imagine vraiment ce chapitre =) Pour ceux qui n'aime pas la J-POP bah...Je vous laisse choisir ce que vous voulez lol
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« Mesdames et Messieurs nous approchons de l’aéroport de Viennes, veuillez rattacher vos ceintures avant la descente. La température au sol est de -12°. »
- Putain ça va cailler !
- Hé, Will ça va ?
- Il a peur des avions haha !
- Te moques pas de lui Lucas ! On va bientôt arriver mon chéri.
- Alec même pas chiche de te mettre debout !
- Toi d’abord.
- Seigneur que quelqu’un le fasse taire…
- C’est parce qu’Amélie n’est pas là, il tient plus en place.
- Elle fête le nouvel an avec sa famille et ses parents peuvent pas me voir.
- Ca on peut le comprendre.
- Et toi Dorian, elle est où ta copine ?
- Je t’emmerde connard.
« Nous allons entamer la descente. »
- Ils sont obligés de nous faire un topo de chaque manœuvre ?
- Je crois que l’altitude l’a rendu cinglé.
- Regardes Will une aile qui brûle ! Haha !
- JE VAIS LE BUTER !!
- Non Bab’s restes tranquille !
Sereinement l’appareil arrive à se poser, Will peut enfin respirer, Barbara tuer Lucas, Dorian rire de la scène et les autres plus ou moins normaux, sortir de l’avion. L’allée est assez grande pour faire passer mon fauteuil, les hôtesses nous sourient hypocritement en insultant chacun d’entre nous intérieurement. Dom est le premier à trouver son bagage, un certain soulagement dans son regard puisqu’il a des papiers très important à l’intérieur. Pour pouvoir venir, il a dû promettre à ses supérieurs qu’il allait plancher sur des dossiers en cours. A la sortie de l’immense bâtiment surplombant la périphérie de la ville Vienne, Will reprend des couleurs même si le froid grisant nous gèle à tous les joues. Mon deux roues prend la tête du groupe, heureusement pour nous tous Alec a quelques notions d’allemand et nous dégote deux taxis.
- C’est immense ! S’exclame Barbara en admiration devant la ville.
- C’est sombre, reprend Will.
- Un peu comme Londres, je dis à mon tour.
- Je tiens à vous faire remarquer que nous sommes en hiver aussi. Défends Barbara.
- C’est pas faux. Approuve Alec.
- Comment se passe ta rééducation au fait ? Me demande Will.
- Euh…Je préfère pas en parler.
- Pourquoi ?
Je sens déjà le sourire moqueur d’Alec.
- C’est dur, dit il d’un ton enfantin.
- Ouais c’est dur ! Je m’écrie, ça se voit que c’est pas toi qui te tape l’espèce de psychopathe qui me sert d’éducateur !!
Will éclate de rire.
- Je le plains.
- Moi aussi.
- Je vous emmerde.
Les discussions se sont arrêtées dés que nos deux taxis sont arrivés à destination, quasiment en même temps. Un grand hôtel qu’Angelo nous a réservé. Le goût pour le luxe de mon frère m’étonnera toujours, on peut dire qu’il a de qui tenir en voyant l’éducation - si je puis dire - de ma mère. Non…Ce n’est pas Angelo, ce n’est pas son genre. D’ailleurs à chaque fois qu’il voyage, c’est Daniel qui s’occupe des préparatifs. Oui, ca lui correspond bien. Prétentieux à souhait. D’ailleurs en parlant du loup…
- Vous avez fait bon voyage ? Dit il en arrivant le sourire aux lèvres. Vous avez froid, venez avec moi je vais vous montrer vos suites.
- Des suites ? Répète Dorian surpris.
Tous sont admiratifs devant l’établissement. Un grand building de verre et une entrée de star qui les fait presque glousser d’extase. J’ai l’habitude, c’est dans ce genre d’hôtel que les galas de mes parents se déroulent, Alec est bien plus préoccupé par la présence de Daniel plutôt que par l’oisiveté des lieux. En apparence toujours aussi indifférent mais au fond je sais qu’il bouillonne.
Dorian, Lucas, Art et Jesse devront occuper la première suite. Will, Barbara, Dom, Alec et moi sommes dans une suite un peu plus grande, au dixième étage. A peine entrée, un petit coin salon donne sur la vue splendide que l’on peut admirer à travers la baie vitrée. Derrière, une terrasse immense dont on profitera pas, vue la température. Deux chambres sur la droite et la troisième à gauche du salon. Chaque chambre est équipée d’une salle de bain personnelle.
Barbara se précipite sur la vue, fascinée. Dom accourt pour poser sa valise dans une des chambres. Une fois installé, Alec sort sa première cigarette de la journée tandis que Dom sert trois verres de whisky. Barbara préfère une boisson sans alcool.
- Ton patron n’a pas trop fait la gueule ? Demande Will à Dom.
- Je suis designer, c’est pas comme si j’étais indispensable au bureau. Je peux faire mon travail chez moi, lui dit Dom en haussant les épaules.
- C’est-ce genre de truc que tu devrais écrire sur un site de rencontre, le taquine Barbara.
- Un site de rencontre ? Répète Alec.
- Dom a envie de se trouver une petite chérie ! Rit Barbara.
Je ris avec elle sans vouloir vexer mon ami qui se sent assaillis, encore mal à l’aise. Dom prend ça plutôt bien même si ça le gêne, il se contente de boire son whisky sans répondre alors qu’Alec le dévisage, curieux d’en savoir plus.
- Je me pose une question tout à coup…, commence Will, tu serai pas…vierge ?
Dom manque de s’étouffer avec l’alcool et tous à plusieurs reprises. Il se met alors à rire à gorge déployer avant de s’arrêter à mesure qu’il ne voit tous le regarder avec sérieux.
- Arrêtez de me regarder comme ça !
- Ca serait mignon, lui dit Barbara.
- A presque trente ans c’est pas mignon Bab’s. Répond Alec avec le sourire.
- Il a pas tord…
- Alors Dom ? T’es puceau ?
Dom rougit violemment tout en posant son verre, il détourne le regard, l’air contrarié.
- Mais ca va pas ! D’une ca vous regarde pas ! De deux qu’est-ce que ça peut foutre que je sois puceau ou pas ?
- Il est puceau. J’affirme en le voyant aussi gêné.
- Ah je me disais aussi…, sourit Will.
- C’est trop chou !
- Arrêtes ça, Bab’s.
- Ca risque d’être un frein à tes nouvelles rencontres…, soupire Will.
- Un frein ? Regardes comment réagit Bab’s. Lui dit Alec.
- Ne te fies pas à moi Dom, si c’était mon mec, je trouverai ça angoissant.
- Faut dire que l’homme fait pratiquement tout le travail durant l’acte, du coup s’il est pas expérimenté…, lui dit Will.
- Pardon ? S’offusque Barbara.
- Ca sert à rien d’en discuter puisque je suis pas puceau !
- N’essaies pas de le cacher Dom, lui dit Will compatissant.
- On est tes amis tu sais, je renchérit ironiquement.
- C’est pas une honte. Achève Alec.
- Mais je suis pas puceau ! Il s’écrie à nouveau.
- Je vois que les discussions sont passionnantes ici, intervient Daniel.
Nous nous retournons tous en direction de la porte d’entrée, Daniel affiche un grand sourire charmeur dans notre direction, à côté de lui Angelo le contourne et vient se jeter dans mes bras pour me saluer.
Je ne crois pas pouvoir me passer un jour de ce genre d’étreintes qui me donnent l’impression d’être la personne la plus importante à ses yeux. Je le serre contre moi et lui ébouriffe les cheveux avant de le lâcher. Daniel approche doucement et vient tous nous serrer la main, je sais qu’il aimerait également me prendre dans ses bras mais il ne le fait pas par respect pour Alec. Ca me soulage quelque part, Alec est déjà assez tendu comme ça.
A hauteur de Dom il lui pose une main amicale sur l’épaule, plein de sous entendus, comme s’il voulait lui donner du courage ce qui nous fait tous rire. Dom est devenue plus rouge que jamais, boudeur il n’a plus dit un mot pendant près d’une heure.
- Les autres nous attendent dans le hall, nous dit Daniel.
Après avoir prit quelques affaires, nous sommes tous partis en troupe jusqu’au bar fétiche de Daniel lorsqu’il vient à Vienne. Ca me rappelle à quel point il est plus vieux que moi et aussi à quel point il voyage. Il connait les moindres recoins de la capitale et ça lui arrive parfois de saluer quelqu’un dans la rue qui le reconnait, je ne le pensais pas aussi connu. Vienne est une ville d’art et de musique. L’architecture ancienne de certains bâtiments nous fait remonter le temps.
Dans le bar, le patron nous a réservé une table qui fait toute la longueur de la salle. Je ne sais pas ce que Daniel peut lui raconter mais le barman est hilare à la moindre phrase. Les discussions vont de bon trains, beaucoup tentent de soutirer des informations à Angelo pour savoir ce qu’il va jouer même si très peu de personne sur cette table saura de quoi il parle. Mon frère se fait violence pour ne rien dire, Daniel vient à sa rescousse et détourne l’attention.
L’ambiance est agréable et me donne envie de sourire.
Nous finissons la soirée dans un restaurant encore du choix de Daniel et pour une fois ce n’est pas un restaurant trop luxueux. Nous nous régalons de spécialité local aux noms imprononçables, d’ailleurs Lucas et Dorian se sont amusés à le crier avec un fort accent allemand ce qui était ridicule. On a rit. On a discuté. On a charrié Angelo. On a mangé, bu. Oui on a vraiment beaucoup bu…
Le retour est difficile. Les seules personnes sobres sont Angelo, Jesse, moi et pour ce qui est de ceux qui le sont en apparences, il y a Alec et Art. Ils ont bu plus que tout le monde mais semblent tout à fait normaux. Les autres sont complètement bourrés mais Dorian est le seul à être malade puisqu’il a perdu son défi stupide contre Alec. Il pensait pouvoir le faire vomir, résultat, il a à peine conscience de sa propre existence alors qu’Alec est tout à fait serein. Les seuls signes de son alcoolisation sont peut être ce sourire chaleureux sur les lèvres qu’il ne quitte plus et ce n’est pas pour me déplaire.
A l’entrée de l’hôtel Lucas et Barbara chantent à tue-tête, le réceptionniste ne fait même pas attention à nous malgré le bordel, il a dû en voir d’autres. Nous nous retrouvons tous dans notre suite au dixième, Dom se charge de servir à boire, Lucas de mettre de la musique. Une chanson un peu rock fait sauter tout le monde de joie et ils se mettent à tous à danser n’importe comment. Dorian court jusqu’aux toilettes de la chambre de Dom.
Au fond, Alec n’est pas le seul à garder un sourire fixe sur le visage, je n’arrive moi-même plus à arrêter de rire en les voyants. D’habitude c’est moi qui suit le plus bourré de l’équipe et j’avoue aimer les regarder aussi joyeux, aussi heureux. Lucas vient chercher Angelo et l’entraine avec lui, mon frère me jette un regard de détresse avant de sourire et de sauter partout avec les autres. Il s’amuse comme un fou, ils s’amusent tous.
Alec me rejoint avec un verre et m’embrasse avant de me le donner, le goût subtile du Limoncello est encore sur ses lèvres, il me sourit malicieusement et me tend enfin mon verre. Son regard rieur fait battre me presse la poitrine et me fait sourir d’avantage. Aucun mot n’est échangé entre nous mais nous n’en avons pas besoin, je sais à quoi il pense, je comprends ce qu’il essaie de me dire. C’est étrange comme parfois il aime s’ouvrir à moi au point de me submerger par ses sentiments, au point de me frustrer dés que son regard se détourne du mien.
- Je dois aller dans ma chambre Matt, me dit Angelo.
Ses cheveux brun et long sont en pagailles, il a l’air d’un fou comme ça.
- Je comprends, je lui réponds.
Il me serre dans ses bras, il serre la main d’Alec en baissant un peu les yeux avant de s’enfuir. Il va devoir se lever tôt, il ne peut pas rester trop longtemps non plus. Daniel en revanche s’en moque totalement, il n’est pas du tout préoccupé par le réveil. Assit sur l’un des fauteuils, il sirotte son verre en compagnie de Dom avec qui il s’entend beaucoup mieux. La tension a pour ainsi dire carrément disparu entre eux, comme si elle n’avait jamais existé. J’avais déjà remarqué cette relation lorsque nous étions dans le bar. Enfin, ce n’est pas si étrange que ça, Daniel et Dom sont loin d’être les plus rancuniers du groupe.
- Je vais voir si Dorian va bien, me dit Alec en posant son verre.
- C’est vrai qu’il est pas revenu…
Il s’en va en me faisant un clin d’œil, il passe dans la chambre de Dom et referme la porte derrière lui. J’avais une irrésistible envie de m’allonger sur le canapé, de lambiner avec un verre à la main et de discuter simplement. Cloué sur ce fauteuil je suis à peine capable de me déplacer et même si je pouvais m’extirper du fauteuil à la force de mes bras, je ne ferai que m’étaler n’importe comment sur le canapé sans réussir à me redresser.
- Si tu veux je peux te porter et t’y poser, me dit Daniel en s’approchant.
Il a remarqué que je regardais le canapé.
- Ce que tu peux être fourbe, venir me voir seulement quand Alec s’en va. Je lui dis moqueur.
- Ce n’est pas tant pour lui que pour Julan. Lui non plus ne t’aime pas trop tu sais, il me dit avec un sourire plus chaleureux.
- Alors c’est officiel ?
- Officiel ?
- Avec Julan.
- On dirait bien.
- Bizarre…Je croyais que tu serais plus heureux que ça.
Daniel garde le silence, aussi tôt les paroles de mon père me reviennent à l’esprit. Un sentiment étrange presse contre ma poitrine et m’empêche de me détacher de son regard. Je me souviens du Daniel qui aimait à en crever, désespéré, déprimé…Et à le regarder maintenant qu’il a enfin ce qu’il a toutjours désiré, j’ai pas l’impression que les choses ont vraiment changé. Je ne veux pas penser comme ça, j’aimerai me tromper, j’aimerai que ça ne soit que des peurs infondées parce que je l’apprécie. Je l’adore même. Je ne peux pas nier le fait que Daniel est très important à mes yeux. Il a été là quand j’en ai eu besoin. Il a été là, tout simplement.
- T’es heureux ? J’ose lui demander.
- Je ne sais pas. Lorsque je suis avec Julan, j’ai l’impression de n’avoir besoin de rien d’autre que de lui. Je me sens bien. Je l’aime, mon cœur bat à chaque fois qu’il me regarde.
Son sourire devient plus mélancolique, il se tourne enfin vers moi.
« Mais lorsqu’il n’est pas là, il ne me manque pas autant qu’avant… »
Je ne trouve pas les mots. Il y a tellement de choses que je pourrai lui répondre, beaucoup de phrases possibles mais toutes trop douloureuses. Je ne veux pas porter ce poids, avoir ce rôle. Je ne veux pas lui faire de mal alors je me tais. Je demande si ce n’est pas pire.
Au fond il a déjà fait ses propres conclusions.
Le lendemain, alors que les cadavres de bouteilles et d’hommes jonchent le sol de notre belle suite, j’arrive à me frayer un chemin entre eux. Art et Jesse ont préféré dormir dans leur lit, les autres sont restés sur place.
Après un réveil lent et laborieux, nous déjeunons tous ensemble en ville, Angelo et Daniel ne sont pas avec nous puisqu’ils doivent préparer le concert de ce soir. Concert qui approche de plus en plus, tout le monde se pose des questions surtout parce qu’Angelo n’a voulu révéler à personne ce qu’il allait jouer ce soir.
- Pourquoi pas Tchaïkovski ? Propose Barbara.
- Trop facile. Réponds Will.
- Mozart ?
- Hum, je ne suis pas sûr qu’il aime tellement les concerto pour violon de Mozart. Je dis en y réfléchissant.
- Sibelius ? Propose Lucas.
- Depuis quand tu connais Sibelius toi ? S’étonne Art.
Lucas hausse les épaules.
- J’en ai entendu parler c’est tout.
- Beethoven ?
- Schubert ?
- Vous allez tous les citer ?
- Ca pourrait être un compositeur contemporain, nous dit Art. Angelo a parlé de concert pas spécialement de concerto.
- Tu veux dire qu’il ne sera pas forcément avec un orchestre ? Demande Alec.
- C’est possible.
Nous passons toute l’après midi à faire des suppositions, on visite un peu la ville mais le début de la neige nous oblige à rentrer. Difficile de rouler dans la neige avec un fauteuil roulant. Comme chaque jour de l’hiver, la nuit arrive rapidement, il n’est pas encore six heures du soir que le blanc des flocons contraste avec la couleur sombre du ciel. Les nuages prennent une couleur un peu orangé avec les lumières innombrables de la ville de Vienne, je fixe la chute de neige pendant que les autres finissent de se préparer pour la soirée.
Alec vient m’enlacer par les épaules, derrière moi, il dépose un baiser sur mes cheveux et croise mon reflet à travers la vitre.
- Daniel nous attend en bas, vous venez ? Intervient Dom.
Dans la voiture, les questions reviennent, Barbara est intenable, plus curieuse que jamais et lorsque l’on arrive enfin devant le bâtiment nous restons tous surpris. Le monde qui s’accumule ici est tout simplement impressionnant, loin du public dont Angelo a l’habitude, toutes les générations se confondent. Des jeunes comme des vieux mais aussi des personnes de toutes les classes. Il faut dire que la musique classique hérite d’un public plutôt sélecte, en tout cas dans les théâtres. On est loin du théâtre de Londres. Nous entrons dans la salle de concert, le brouhaha qui nous accueil est digne d’un véritable concert de star planétaire. Au moins maintenant on est tous sûr qu’il ne s’agit pas de musique classique et pour ainsi dire, je n’ai jamais été aussi heureux d’être handicapé. On dépasse tout le monde et on arrive facilement à nos places juste devant la scène encore vide. Tout le monde s’interroge, on est presque excité de savoir ce qu’il va se passer et je remarque qu’Alec est étrangement serein. Trop serein.
- Tu étais au courant ? Je m’exclame.
- Je l’ai deviné, c’est tout. Il me dit naturellement.
- Tu sais ce qu’il va jouer alors ?
- Oui. Enfin je suppose.
- T’aurai pu me le dire !
- Ca aurait gâché ta surprise, alors regarde et apprécie.
La lumière s’éteint soudainement, la salle est plongée dans le noir, le son vibrant d’un violon résonne dans toute la salle. Les voix du publics disparaissent, le violon s’intensifie. Le son est dansant et particulier. Une femme tient le violon, il a une étrange couleur noir au reflet vert, je connais ce genre de violon. Un autre violon fait son apparition qui répète le même son que le premier, c’est Angelo qui le tient.
Les deux violonistes jouent et se répondent, ils se sourient mutuellement. Brusquement les lumières éclairent toute la scène et les autres musiciens apparaissent, je vois une guitare, une batterie, les violonistes jouent ensemble. Ils s’amusent et sautillent, une musique celte et rythmée nous donne presque envie de danser. Angelo a un immense sourire aux lèvres alors qu’il joue avec vigueur et amusement, la violoniste en face de lui s’amuse autant que lui. Je n’ai jamais vu mon frère avec un tel sourire lorsqu’il joue, c’est presque un jeu, tellement facile, tellement agréable. On regarde deux enfants s’amuser et nous donner un véritable air frais venant directement d’Irlande. Les murs et le toit ont disparu, c’est comme si on était en plein air, au beau milieu de nulle part avec simplement ce son endiablé et entrainant. Ils se défis presque en jouant des partis propres. Ils font crier le public et sourire tout le monde. Aucun de nous ne se doutait qu’Angelo allait jouer dans un groupe de musique celte, je ne sais pas quand il a eu cette idée mais il a l’air tellement heureux qu’il arrive à nous communiquer son bonheur.
Je peux comprendre pourquoi il a choisi ce type de musique, on a envie d’entrainer son voisin dans cette frénésie, on a envie de crier et de sauter dans tous les sens sans plus se soucier de nos problèmes. C’est une véritable ambiance de fête, digne d’un nouvel an. C’est digne d’Angelo, il a voulu garder la surprise jusqu’au bout et je devine qu’il est fière de lui. Je ne sais pas s’il arrive à nous voir d’où il est mais s’il le pouvait, il verrait notre joie. De toute façon, il s’amuse trop pour se préoccuper de nous.
Elles sont loin les années de solitudes, sa tentative de suicide, la famille brisée, son frère souffrant à cause d’un amour compliqué. Elles sont loin les années de peur, d’incompréhension, de tristesse. Il a découvert le violon et comme si il avait toujours été destiné à en jouer, ses doigts ont bougé sur le manche avec une telle dextérité, avec une telle passion innée. Mieux qu‘une révélation. Il a trouvé son but et il l’a amené là où il est aujourd’hui. Sur une scène gigantesque à Vienne, à prêter sa joie à un groupe de musiciens celtes pour nous transporter dans un monde féérique et fantastique.
Le violon…Un si petit instrument. Si je pouvais marcher, si je pouvais monter sur cette scène je serai parti l’enlacer, danser avec lui. Mon frère, ma moitié, mon reflet.
Instinctivement ma main s’est dirigée vers celle d’Alec, je l’ai serrée avec force sans quitter Angelo des yeux.
- J’aime te voir aussi heureux.
J’ai senti Alec serrer ma main, un franc sourire a illuminé son visage.
A la fin du concert, nous sommes encore tous dans l’ambiance de la soirée, Lucas danse au milieu de la rue en chantonnant un morceau jouer par le groupe. Nous attendons Angelo dehors, emmitoufler dans nos vestes et nos bonnets impatient de pouvoir le féliciter.
- Ah ! L’arrivé du héros ! S’écrie Lucas en voyant sortir Angelo accompagner de Daniel.
- C’étais fantastique !! Le félicite Barbara.
- Vraiment génial, tu nous a tous surpris, sourit Will.
- Je connaissais pas ce genre d’ambiance mais c’était trop bien ! S’écrie Dorian. Ca donne envie d’aller dans un bar pour continuer la fête !
- Comment tu as eu cette idée ? Lui demande Dom.
- La violoniste est une amie, répond Daniel, Angelo voulait faire quelque chose de différent alors je lui ai proposé une petite collaboration.
- Daniel, l’homme de main. Se moque Lucas en prenant une pose stricte.
- Tu t’es bien amusé ? Je demande à Angelo.
Il affirme vivement, un sourire rayonnant figé sur son visage.
- T’étais impressionnant, lui dit Dom.
- Tu vas recommencer ? Lui demande Alec.
- Ils m’ont proposé de jouer avec eux à quelques festivals, cet été. Dit il tout joyeux.
Nous avons discuté une petite heure, il était bientôt minuit et Daniel nous a pressé pour rejoindre un bar au centre de la ville. L’intérieur était plein et je pouvais à peine passer, Lucas et Art ont alors proposé d’acheter des bouteilles et de continuer à l’hôtel.
- Vas y Angelo, joue moi un morceau ! L’a motivé Daniel.
Angelo a sorti son violon et a reprit un des morceau qu’il a joué ce soir. Daniel s’est mit à danser, je ne me souviens pas du nom mais j’ai reconnu une danse typique irlandaise et ce qui était le plus étonnant c’est que Dom la connaissait aussi ! Ils se sont mis à danser à deux sous nos éclats de rire. Angelo augmentait le rythme, les garçons devaient suivre, Lucas et les autres ont essayé de faire pareil mais c’était beaucoup moins réussi.
Puis le décompte à commencer.
- 10 !
Ils se sont tous mis à décompter…
- 9 !
Lucas s’est même jeter sur mes genoux pour compter avec moi…
- 8 !
Lorsqu’il s’est jeté sur moi j’ai senti une douleur à la jambe droite…
- 7 !
Jamais une douleur ne m’avait fait sourire et je crois qu’Alec a été le seul à le remarquer...
- 6 !
En le regardant j’ai repensé à cette année et j’ai eu envie de rire…
- 5 !
Si on m’avait dit que j’allais rire autant à Vienne en compagnie d’Alec, d’Angelo et de mes amis pour le nouvel an…
- 4 !
J’aurai même pas réagit. C’était impossible…
- 3 !
Une nouvelle année va commencer…
- 2 !
Mais rien ne va changer…
- 1 !
Du moins je l’espère.
FIN
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Je sais, j'ai déjà publié hier mais comme je venais tout juste de finir d'écrire ce chapitre je me suis dis que j'allais le publier. Je peux enfin mettre le mot "fin" sur cette histoire et c'est presque un soulagement. Une tristesse mais aussi un soulagement car j'avais l'impression de ne pas réussir à finir tout ça, de ne pas réussir à trouver ce qui conviendrait le mieux...
J'avoue qu'on pourrait faire mieux, que ma fin est loin d'être parfaite mais je la trouve bien comme ça...
Punaise ca fait encore un Happy End ! Ca commence à en faire beaucoup dis donc lol Je me ramolis ! Je me rattraperai ne vous inquiétez pas...;)
Quelques mots sur cette fin...Hum...Comme je l'ai souligné c'était un happy end, un chapitre avec beaucoup de passage très joyeux et amusant =)
Je voulais faire ressortir cette ambiance, cette chaleur qui entourait Matt. Je voulais pas mettre au second plan son couple mais je crois que ça s'est fait tout seul, malgré tout il y a quelques passages où on peut ressentir toute leur complicité, leur relation particulière qui leur appartient totalement ! Ils communiquent à peine, comme si ils étaient capable de communiquer par la pensée =)
D'un autre côté j'ai aussi parler un peu de tout le monde, je voulais vous faire imaginer la suite, parce que ce chapitre n'est pas une vrai fin. On peut imaginer l'histoire de Daniel avec Julan, on peut imaginer la vie de Dom mais aussi celle d'Angelo !
Je pense qu'Angelo est le personnage clé de cette fin, c'est lui qui a ouvert le bal c'est donc à lui de le fermer ! C'est pour ça que j'ai fais un petit récap' de son évolution à travers les yeux de Matt, toujours à travers ses yeux.
En espérant que le choix de la musique ne vous déçois pas trop, tout le monde n'apprécie pas la musique celtique, personnellement j'adore ! =)
Je tiens à vous remercier pour votre soutient durant toute cette histoire ! Merci à Missiz, Stephy, Itoshi, Lilly, Cass et Saya ! Plus récemment Yaya =) Et si j'en oublie je suis désolée !
En tout cas je vous adore, j'ai adoré écrire cette histoire.
Je ne sais pas si je vais faire un épilogue, je voulais faire un POV de Ricardo comme épilogue mais je vais voir =)
Pour ce qui est de la suite des évènements, je vais en parler à Lilly mais je pense commencer à publier bientôt Le Chasseur. Amateur de thriller ceci est pour vous ! Pour les autres, il y aura le grand retour de La dernière avant la prochaine avec Kendrian et Milan ^^
Après ce long discours, je vous laisse enfin !
Bisous et encore merci !!
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