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Down Syndrom {Chapitre 35}
Pour la musique...Je sais plus ce que j'ai choisi ! XD
En fait j'en ai tellement que je suis perdue lol
Donc je vous propose un superbe morceau en version accoustique très belle de Hey ya ! Que beaucoup connaissent =)
Cette version n'est pas chanté par Outkast mais par un autre chanteur
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- AAAAAAH !
Je sursaute. Les yeux grands ouvert, le cœur battant je tâte rapidement ma table de chevet appui sur l’interrupteur de la lumière. Assit sur les draps, le torse soulevé par des respirations forte et bruyante, Alec se tient le crâne. Je me redresse à la force de mes bras et tente de m’approcher. Son visage est livide, son corps est en sueur, ses yeux écarquillés encore prisonnier du cauchemar.
Je pose ma main sur son dos et le fait revenir à la réalité, il tressaillis au contact de ma peau et se tourne lentement vers moi. L’Œil fou. Terrorisé. Mon cœur manque un battement. Il semble doucement revenir à lui, le brouillard du cauchemar disparaît. Il se laisse doucement tombé sur le dos, la torse soulevé par ses respirations fortes et régulières. Il fixe intensément le plafond, plongé dans ses pensées.
- J’ai fais un cauchemar…, il me dit du bout des lèvres.
- Je sais.
J’imagine aussi tôt le genre de rêve qui est capable de le faire sursauter en pleine nuit, capable de le terrorisé à ce point. Je repense alors à ce qu’il m’a dit sur l’évènement qui l’a conduit à arrêter l’armée, cette fameuse nuit. Cette fameuse mission. Je ne peux pas comprendre ce qu’il ressent même si j’essaye de toute mes forces. Voir des hommes criblés de belles, démembrés, ça n’a rien avoir avec ce que l’on voit à la télé. Qu’ils soient des amis ou des inconnus.
Sa bouche reste désespérément close. Il ne veut pas en parler, c’est une douleur profonde qui peut le faire craquer et le dire lui paraît impossible. De toute façon, les mots ne sortiront pas.
- Alec…
- Je te préviens, si c’est pour jouer les psy je veux pas t’entendre. Il me dit froidement.
- C’est pas ça.
- Alors quoi ? Tu vas me dire que tu es là ? Que si j’ai besoin de parler, tu es là ?
- J’ai pas besoin de te le dire ça.
Un silence lourd surplombe la pièce, il ferme un instant les yeux avant de les ouvrir doucement, le visage ravagé par un sentiment de désespoir.
- J’ai pas le choix Matt…Je dois vivre avec ça dans mon esprit.
- Je sais. J’avais pas l’intention de te proposer un remède miracle.
Je m’allonge un peu plus près de lui, je prends sa main dans la mienne et reste silencieux. Je respecte son isolement, je ne m’introduis pas de force dans son monde. De toute façon ça ne me mènera nulle part, je le connais, il n’attend pas de moi de mots réconfortants.
- Le temps efface tout…, je lui dis simplement.
Il resserre un peu plus ma main et se redresse pour éteindre la lampe.
Dans le noir, je le sens s’approcher et se coller à moi, il dépose un baiser sur mes lèvres. Long et tendre. Je remonte ma main jusqu’à son visage et lui caresse la joue. Mon pouce effleure sa peau et me procure une douce chaleur lorsque je sens soudainement quelque chose d’humide contre ma paume. J’ouvre les yeux mais ne distingue même pas ses traits, sa mains vient presque instantanément s’appuyer sur la mienne. Mon cœur se terre dans ma poitrine. Il quitte mes lèvres et cache son visage dans mon cou tout en m’enlaçant dans ses bras avec force.
Il n’attend pas de mots réconfortant, il n’attend pas de pitié. Il veut simplement pouvoir poser sa tête sur mon épaule sans avoir besoin de s’expliquer. Il finit par s’endormir dans cette position, peu à peu sa pression s’est relâchée et son corps s’est alourdit. Je n’ai pas la force ni l’envie de le pousser, je me contente de garder mes bras autour de lui tout en continuant à lui caresser le bas du dos.
J’ai eu du mal à en faire de même, mon esprit se gonfle de pensées, de doutes qui n’ont pas lieu d’être mais que je n’arrive pas à repousser. J’ai l’impression d’être passé à côté de ce traumatisme, j’avais l’impression que tout allait bien pour Alec, qu’il était assez fort pour vivre avec ce souvenir mais en réalité, j’ai la douloureuse sensation que cette nuit horrible ne le quitte jamais.
J’ai fini par m’endormir sous l’épuisement mais au réveil je me sens toujours fatigué. Ce qui avait disparu l’espace de quelques heures me revient à l’esprit à l’instant où j’ai posé mes yeux sur le corps d’Alec.
Debout, en sous-vêtement, Alec observe évasivement une cicatrice sur son torse. C’est presque avec érotisme que son doigt glisse sur cette ligne blanche encore un peu rouge, son regard est fixé sur le miroir, vide de tout sentiment, perdu dans ses pensées. Alec s’éveille soudainement, il croise mes yeux par le biais du miroir et se retourne. Les mains posés sur ses hanches je peux profiter de la vue de son corps pratiquement dénudé sous les quelques rayons de soleil qui traversent les volets clos. Putain de merde ce qu’il est canon.
- Si je pouvais marcher, je te sauterai dessus.
Il me répond par un sourire amusé et approche le fauteuil du lit.
- Raison de plus pour commencer la rééducation le plus vite possible.
- Pas faux.
Je m’habille d’un simple pantalon de pyjama pour descendre dans la salle à manger. Au rez-de-chaussée je distingue le bruit de couvert et surtout la voix forte et roque d’un homme. Je grimace aussi tôt.
- Joyeux Noël mon petit Matt !
Mon expression fait jubiler Daniel. Je crois sentir la même exaspération venant de chez Alec.
- Joyeux Noël. Je répond entre les dents.
Mon père nous observe sans dire un mot, il replace ses lunettes sur son nez. Angelo a un sourire gêné, il s’en veut sans doute de ne pas être venu nous prévenir. Ma mère rentre dans la pièce avec la cafetière et nous serre, un sourire niais sur le visage surement à cause de la présence du pianiste. Elle a toujours eu un faible pour lui et dix années n’ont rien changé.
- Il s’est passé quelque chose hier ? Demande mon père sans nous quitter des yeux. J’ai entendu quelqu’un crier dans la nuit.
- Rien, j’ai juste fait un cauchemar. Répond Alec sans aucune gêne.
Sa réponse à l’air de satisfaire mon père qui ne pose pas plus de question, je crois qu’il apprécie la franchise d’Alec, même s’ils ne s’entendent toujours pas. En revanche, Daniel est suspicieux, il nous regarde intrigué, il meurt d’envie de savoir pourquoi mais mon frère le devine aisément et le coupe dans son élan.
- On va devoir y aller Daniel, faut que je m’entraine encore pour le concert.
- Euh oui.
Angelo tire presque Daniel hors de la pièce sous le regard ébahi de ma mère. Je remercie intérieurement mon frère qui me sauve une fois de plus d’une situation désagréable.
- Qu’est-ce qui leur prend ? Nous demande ma mère en s’essayant en face de moi.
- Angelo est très sérieux quand il s’agit du violon. Répond Ricardo en s’emparent du journal.
- Et Daniel pas assez…, je dis un peu plus faiblement.
- Quel homme charmant tout de même, sourit ma mère en rougissant.
- Dommage qu’il soit gay, répond aussi tôt mon père en la regardant du coin de l’œil.
- Quoi !? S’écrie ma mère. Daniel Clairy ?
- Ce que tu peux être aveugle Chiara…, soupire Ricardo.
Je sens aussi tôt mon cœur manquer un battement. Mon père ne va quand même pas…
- C’était l’amant de Matt. Dit soudainement Alec.
- QUOI !
Je me tourne aussi tôt vers Alec qui semble indifférent, pourtant je sens quand même une pointe de reproche dans ses propos.
- C’est vrai Matt ? Me demande ma mère avec de grands yeux.
- Aujourd’hui, Daniel est avec Julan Anderson. Je dis pour me défendre.
Mon père toussote, il tourne la page de son journal, Alec se crispe. C’est quoi ça ? Je fixe mon père avec incompréhension, Ricardo aurait pu ne rien dire mais mon regard le gêne. Il pose le journal et retire ses lunettes pour se frotter les yeux.
- Si tu veux mon avis, ça va pas durer. Me confie mon père.
- Pourquoi ça ?
- Ils ont attendu trop longtemps, Daniel croit encore être amoureux mais ça fait bien longtemps que c’est plus le cas. Il est amoureux d’un idéal, d’une histoire toute faite dans sa tête. Ils vont finir par s’en rendre compte. Au fond ca sera mieux comme ça, il l’oubliera enfin.
Ricardo se redresse de sa chaise et pose main sur mon épaule avant de partir.
« M'enfin...C’est pas comme si, ça m’intéressait spécialement… ». Finit il en regardant Alec.
Je suis son regard et observe mon voisin intrigué. Est-ce que ça intéresserait Alec ? Est-ce qu’il aurait encore peur de Daniel ? Non…Impossible…
Le reste de l’après midi, cette question ne quitte pas mon esprit à tel point que je ne fais même plus attention à Alec lorsqu’il me regarde avec insistance.
- Tu réfléchis beaucoup trop Matt.
Il sort un cigarette de son paquet et pose son bras sur le dossier du banc public. Au milieu du parc, personne ne fait attention à nous. Il reste encore de la neige sur l’herbe mais les sapins ne sont plus blanc, un courant d’air froid me fait frissonner tandis qu‘Alec recrache sa fumée épaisse dans l‘air.
- Est-ce que tu as peur de Daniel ?
- Evidemment.
Seigneur, j’ai l’impression d’entendre mon père.
« J’en aurai toujours peur, même s’il venait à mourir. Surtout s’il venait à mourir d’ailleurs. Quoi que tu puisses penser, Daniel a une très forte emprise sur toi. » Il reprend.
- Mais de la à en avoir peur…
- Je te reproche rien Matt, j’ai pas dit que c’était mal. Enfin…C’est mal pour moi mais c’est de ma faute pas la tienne. Si je t’avais pas laissé partir, Daniel n’aurait pas prit autant d’importance dans ta vie et j’aurai pu le tuer sans que tu ne t’en rendes compte…
- Hein ?
Il arque un sourire moqueur. Un Alec qui plaisante c’est toujours un peu effrayant. Il approche brusquement son visage du mien.
- Je te fais confiance mais tu pourra jamais m’empêcher d’être jaloux. Il murmure du bout de son sourire.
Je réponds à sourire, beaucoup plus détendu maintenant. J’ai envie de l’embrasser mais je n’aime pas faire des démonstrations d’affection en public, je me contenterai de le regarder. Notre contacte visuel est coupé par la sonnerie de mon téléphone, le nom de mon frère s’affiche sur l’écran.
- Matt ! Matt !
- Calmes toi Angelo, qu’est-ce qu’il y a ?
- J’ai mal Matt !
Les pleures de mon frère dans le combiner me font tressaillir, j’ai la gorge sèche et je ne sais plus quoi dire. Mon cœur bat tellement vite que mon esprit se trouble. Soudainement quelqu’un d’autre prend le téléphone et coupe la voix de mon frère, je déglutis avec difficulté sous l’œil inquiet d’Alec.
- Matt tu pourrai venir chez moi ? J’arrive pas à le calmer. Me dit Daniel le plus sérieusement du monde.
- Qu’est-ce qui se passe ? Je crie presque.
- Rien de grave mais Angelo est dans tous ses états, impossible d’arrêter ses sanglots.
- Comment ça rien de grave ?
- Je crois qu’il s’est foulé le poignet mais faudrait l’emmener à l’hôpital pour être sûr.
- Foulé le poignet ? Mais vous êtes cons ou quoi !! Je m’attendais à un truc horrible moi !!
- T’as une imagination débordante Matt mais ton frère a un concert dans moins d’une semaine, il est anéantis.
- Ok…Je me résigne. J’arrive, ne t’en fais pas.
Je raccroche, Alec n’a pas besoin que je lui explique, nous partons à la seconde chez Daniel. C’est surement la première fois qu’Alec y va et je sens que ça ne l’enchante pas plus que ça. Après un petit quart d’heure nous nous arrêtons devant la maison, la force d’Alec a raison des escaliers et me pousse sans difficulté dans le salon. Assit sur le canapé, Angelo tient son poignet, le visage ruisselant de larmes.
- Angelo, calmes toi.
- J’ai mal Matt…, il murmure entre le flot de larmes.
- On va aller à l’hôpital et ca ira mieux.
- Je peux plus jouer du violon Matt ! Il s’exclame brusquement.
- N’importe quoi ! On va te poser un bandage et une attelle, tu pourra rejouer t’inquiètes pas.
- Et pour le nouvel an !!
- Si c’est juste foulé tu pourra peut être jouer au nouvel an mais pour ça faut que t’ailles voir le médecin Angelo.
Il se calme quelques secondes et craque à nouveau, sanglotant de plus belle. Il tente de cacher son visage avec sa main, d’arrêter le flots de larmes.
- J’ai cru que je pourrai plus jamais rejouer !
- Non mais si tu te soignes pas correctement ça sera peut être le cas. Lui dit Daniel. Pour les musiciens il n’y a rien de pire qu’une entorse mal soignée.
La révélation a suffit à encourager Angelo pour partir voir Julan à l’hôpital qui se contentera de lui poser un bandage et une attelle comme prévu. Quelques jours devraient suffire mais il a bien insisté sur le fait de ne plus bouger le poignet pendant la semaine de repos et d’éviter de se surmener. Connaissant Angelo - sorti du même moule que moi - il suivra pas vraiment les instructions. Ne plus toucher au violon pendant plusieurs jours est la pire des punitions qu’on pouvait lui affliger. C’est comme revenir à l’époque où il n’avait pas encore découvert sa passion. Une époque bien sombre.
- Temps que tu es là Matt, il faudrait que je te donne tes rendez vous pour la rééducation.
Julan me tend un papier.
- Manu est un éducateur conciliant et plutôt patient.
- Pourquoi tu me dis ça ?
Julan me fixe d’un air étrange, Alec laisse échapper un petit rire moqueur derrière moi. Je crois comprendre. L’amant de Daniel n’en rajoute pas plus. Nous repartons avec Alec, laissant Daniel continuer à discuter avec lui. Angelo nous attendait dehors, Alec a sorti aussi tôt une cigarette.
- Je me demande si tu vas tenir, sourit Alec en fixant un point dans le ciel.
- Tu m’en crois pas capable ?
- Peut être.
J’ai froncé les sourcils, un air de défis sur le visage.
- Je suis pas aussi faible que vous pensez le croire !
- C’est pas ce qu’on dit Matt, reprend mon frère, tu es juste…
- Capricieux, égoïste, susceptible et impatient.
- Très impatient, renchérit mon frère.
Ils se mettent à rire ensemble à mon grand désespoir. Je compte bien les faire taire même si je sais qu’au fond, ils n’ont pas tout à fait tord.
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Petit chapitre tout simple, pas de grands problèmes ni de grandes déclaration, je pense que ce chapitre amorce un peu ce que peut réserver le futur pour Alec et Matt !
En même temps on parle un peu des troubles d'Alec, notamment le raid de nuit et la présence menaçante de Daniel =)
(Je me dépèche j'ai plus de batterie sur mon ordi portable haaaaaaa)
J'espère en tout cas qu'il vous aura plu ! Je tiens à remercier tout le monde pour vos commentaires ! J'adore les lire et j'adore y répondre ! Vous me motivez ^^
L'histoire sera terminée au prochain chapitre ... Je ne sais pas encore si je vais faire un épilogue ^^
BISOUS
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